vendredi 16 novembre 2007

Comme toi

Je t'attends en fumant et mon souffle s'enroule dans mes boucles, j'ai le menton levé, le regard de l'autre côté du boulevard, les pieds dans les nouvelles bottes qui compressent mes orteils et qui craquent encore un peu en faisant les 400 pas. La porte est fermée, la buée m'empêche de voir et en plus, il y a des rideaux opaques qui ne laissent rien passer. Tu ne m'as pas vu hier, tu ne me regardes pas encore aujourd'hui, tes pupilles s'enrayent toujours à 2 mètres de moi et elles dévient vers la foule sur le trottoir. Ta voix au téléphone comme dans un tunnel rempli de néons qui crépitent en silant de plus en plus fort, les images de nous qui reculent en hurlant comme des harpies. Fût un temps ou tu collais à ma peau quand tu cherchais refuge, où tu sonnais à plus d'heures pour te glisser là, où tu riais en serrant ma nuque. Là, je t'attends, mais je pense que je vais arrêter de le faire. Je vais juste me tenir là en fumant et laisser mon regard dévier ailleurs. Comme toi.

2 commentaires:

& a dit…

Argh.

Miléna a dit…

&: Ouais. Les vendredis sont mortels.