mercredi 2 décembre 2009

Parenthèse




La mer démontée toute la journée. Les vagues en ressac le paysage monochrome comme un rêve froid, l'écume. L'impression d'entendre le pas des chevaux sauvages, le grondement qui naît du ventre de la mer, les idées aqueuses. La tête au large, les pieds dans le sable figé, les blés beiges et craquants sous les doigts, les blés qui s'égrennent comme des marguerites sèches. Le penchant des choses, celui de l'horizon, la ligne mouvante de l'horizon. Et moi qui me tiens droite sur la grève, droite sous les assauts du vent, le visage ouvert aux giffles comme aux bourrasques, les cheveux emmêlés et les doigts gourds. Les yeux dans l'eau de mer. Les pieds ancrés dans les algues mortes et la sensation exaltante de voler un temps, de capturer le temps précieux d'une escapade volontaire pour l'offrir en cadeau aux âmes d'outre-mer vers qui mon coeur s'envole.

15 commentaires:

Gomeux a dit…

Woah.

Calisse, quelle soirée.
J'arrive de chez Mac, je tombe sur un autre de tes billets magiques.
Calvase, c'est pas surprenant que je ne lise plus de romans, y a tout ici et là.

Et pis ces photos...
Mes origines, comment oublier cette bise de bord de mer...

Blue a dit…

Woah itou!

Câlisse , quel réveil!
Les mots tripants remuants et si fortement denses chez Mac, bourrasque inspirée, et ici le ressac sensible et salé toute en force et finesse aux images profondes et puisantes...

Suis toute émue.

lidia a dit…

Tes embruns se posent sur mes yeux. Mélange de sels dans une émotion.

Une a dit…

Tu le dis si bien... Etre tout petit face à la magnifique et eternelle imensité...et puis soudain le spectacle grandiose semble nous donner une part de divin qui entre en nous et nous transporte, de l'amiour c'est ça qu'on ressent de l'amour et une grande humilité..onpense à la vie aux autres et à ceux qu'on aime dans une fulgurance magique et réconfortante, un soupçon douloureux peut-être...et on repart, avec un petit truc en plus...

J'ai ressenti ça un jour tres fort, sur les remparts de saint malot en france...

ton souffle m'a fait du bien. Bises Miléna.

Unknown a dit…

Ce que vous décrivez me fait penser à ma Bretagne. Ce sentiment est ce qui rend mon peuple un peu plus rêche, un peu plus dur. C'est tout à la fois ce qui fait notre fierté et notre fatalité. Face à la mer nous ne sommes rien, nous en avons conscience, malgré tout nous continuons d'avancer, de survivre ....

Mek a dit…

Passé un éclaboussant moment en ta compagnie à regarder le large. Merci, merci, merci.

Miléna a dit…

Vous étiez tous là. Je vous transporte tout le temps.

Blue: Bienvenue chez moi. Je me demandais si tu passerais un jour. Je te visite très souvent :0)

Gom: Trop beau compliment. Je sais pas quoi faire avec... :0)

Lalou: Sur les falaises de Belle-Île en mer. L'exacte impression d'amour infini, oui. Et à Étretat. Et au Cap Frehel. Et sur les remparts de Carcassone.

Lidia: ces photos étaient beaucoup pour toi. J'avais tes yeux en tête quand j'ai pris la seconde.

Erwan: Je n'ai jamais trouvé les Bretons très durs; au contraire j'avais ressenti la chaleur des peuples entourés de tempêtes d'Equinoxe (ou autres). Mais je comprends ce que vous voulez dire. Face à la mer et aux vents, nous ne sommes que des coquilles ballottées. On ne peut qu'admirer ou avoir peur.

Mac: de rien. J'ai hâte que ça arrive pour vrai. :0)

Anonyme a dit…

nous y sommes, avec vous !

Doparano a dit…

Je ne sais pas pkoi mais je trouve que vous faites un beau couple qui n'en est pas un É. et toi.

J'vous aime mes deux voyageurs des mots.

Mek a dit…

Encore une autre !

Miléna a dit…

Ben oui! :0)
Rigolo, non?

Miléna a dit…

Baladine: Bienvenue chez moi! Joli pseudo, en passant. On dirait le féminin du baladi. Ça vous entoure d'un aura de frétillements. Suis passée chez vous aussi... à bientôt!

Doparano a dit…

Rigolo peut être mais... n'empêche qu'il se dégage quelque chose de fort dans vos écrit ça sent l'hormone à plein nez.

Mek a dit…

Oah-yayaye !
Les phéromones ont soif !

Jane a dit…

J'adore... l'image, les mots... surtout le voyage :)