Je ne vous trouve pas très curieux sur le passage de Monamant à Rimouski. Vous ne voulez pas savoir? Hein? Mmmmmmmm? Je vais vous le dire quand même: IL N'EST PAS VENU! Encore une fois. Voilà. "Mais pourquoi? Pourquoi?" me demanderez-vous sûrement. Parce que cette "relation" est comme une éternelle attente de quelque chose d'indéfini; nos deux coeurs sont sur pause pour des raisons évidentes autant que très intimes. Sa vie est compliquée et son travail est très prenant, il est comme le Mistral, pas l'auteur, non non, mais comme ce vent fou de Provence qui arrive en tourbillonnant de partout comme un bourrichon et en s'épivardant en rafales désordonnées. Ma vie n'est guère plus simple, nous en conviendrons. Je suis comme la Tramontane, moi, cet autre vent (pour rester dans le thème, hehe)qui se propulse en ligne droite en glissant sur les Pyrénées comme un dingue. Pour avoir connu les deux, je vous dirais qu'ils ont de la personnalité, ces vents fous. C'est pourquoi les Provençaux les ont baptisé avec déférence. Ils sont vivants en diable. Mais ils se rencontrent rarement. La morale de l'histoire, c'est qu'on se verra une autre fois, Monamant et moi. Je n'ai donc rien de torride à vous raconter. Dommage, je me sentais en verve, question croustillance.
J'en ai donc profité pour rencontrer des individus fort sympathiques que je voyais toujours dans les salons mais à qui je n'avais jamais parlé pour des raisons obscures. J'ai assisté au lancement de la collection Coups de Tête (dirigée par Michel Vézina)en compagnie de Stanley Péan que je n'avais pas vu depuis trop longtemps, et j'ai rencontré Elise Turcotte, dont j'ai acheté le dernier livre "Pourquoi faire une maison avec ses morts" pour offrir à maman, je vous expliquerai pourquoi une autre fois. J'en ai profité pour me munir de son premier roman intitulé "Le bruit des choses vivantes" (n'est-ce pas un titre magnifique?), qu'elle m'a gentiment dédicacé puisqu'on s'est entendues comme larrons en foire, toutes les deux. Elle est géniale, cette femme. Dynamique, drôle et énergique, elle a aussi une grande sensibilité et un regard franc. Il me tarde déjà de la revoir à Montréal la semaine prochaine.
Hier soir quand je suis arrivée chez moi, j'étais fourbue du corps et de la tête. Je n'avais qu'une idée après m'être tapé 900 kilomètres en deux jours et des réunions au bureau: prendre une douche bouillante, m'habiller en confo et m'ouvrir une bouteille de vin. M'asseoir devant mon ordi, faire ma tournée des blogs tranquillement, répondre à mes courriels et me coucher tôt. J'ai dormi sans m'éveiller, pour la première fois depuis 10 jours.
7 commentaires:
Il n'était pas là... Dommage, Rimouski aurait été un si bel endroit pour une rencontre entre gens de passion.
Comme si le simple vent du nord ne suffisait plus... Je me sens dépassé... ;-)
Tiens, le Lapin sort de son terrier:)
Contente de te revoir chez moi.
J'aurais pas voulu me faire botter les fesses eh... ;-)
Je t'appelle avant 19h d'ailleurs, stay tuned!
Rimouski, avec les vents qui se hurlent aux cornes, avec la terre qui lutte contre le fleuve qui lui se jette bravement dans le vide... Y a ty spot plus érotique ?
Comme la douce peau d'un creux de reins aux draps de lin. La lumière jaune. L'ochre. Le sable.
Je rêvais d'une chambre avec vue sur la mer, d'une fenêtre à rebord avec des rideaux de tulle, des herbes hautes ployantes comme un cou embrassé.
D'une grasse matinée dominicale, aussi, dans l'odeur des emportements, d'un long déjeuner semi silencieux avec regards en demi lune et frôlements de doigts.
Ma chambre avec vue sur parking était pleine d'images inventées.
J'arrive un peu en retard...
Je serai bref:
Rimouski est une ville qui a raté son rendez-vous avec le fleuve.
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