Ce soir, je retourne dans un endroit que je fuis depuis des mois. Il y a des appels d'air, soudain dans ma tête, et des odeurs persistantes du temps où les certitudes étaient cramponnées à toutes les minutes où son rire se fracassait entre mes tempes. Son parfum remonte en spirale dans les méandres de ma mémoire olfactive, la sensation est tellement précise que les cils de ma peau se dressent. Les souvenirs affluent depuis que j'ai pris la décision d'y aller. Des images que je calfeutrais pour ne pas appeler inutilement la nostalgie. Ça donne des crampes et ça plombe le plexus, j'ai remarqué que la nostalgie me fait mal. Et aussi qu'être amoureuse me manque parfois, comme en ce moment précis. L'amour est sorti de moi et c'est comme si une autre personne me quittait.
Entrer là-bas me rappelera beaucoup de choses.
4 commentaires:
Si je le pouvais, j'entrerais dans ta blessure pour en faire du vent.
marius: tu le fais déjà.
Sympathies. Ne sais rien. Mais je sens.
&: Je sais. En relisant, je trouve ça un peu déprimant comme texte. Mon état d'âme d'hier soir n'est pas un état constant, au contraire! Je surf sur des vagues, et je trouve les vendredis soirs de novembre un peu difficile. Mais ça s'est bien passé, j'étais contente d'y être allée.
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