mercredi 1 juillet 2009
Trouver refuge...
... pour échapper à la mélancolie. Quand on refuse de parler de la tristesse, on se tait un mois, on prend la route pour se rouler dans le soleil de la Matapédia, on croise un grand Rocher troué, on prend les sentiers de traverse, on marche sur les grèves où s'embrassent à pleine gueule des couples mineurs, on s'attendrit de leurs premiers émois. On envie leur exaltation, la timidité de leurs gestes, l'indécence innocente de leurs corps vautrés l'un sur l'autre comme si l'horizon n'étaient qu'à eux. On détourne le regard pour éviter de se souvenir de cette solitude qui commence à peser. On regarde les éclairs par la lucarne de la chambre de boniche louée pour la nuit, et on compte les secondes entre les coups de tonnerre qui secouent la tôle du toit. Pour échapper à la mélancolie, on peint en rose pâle les ongles de deux fillettes en leur expliquant ce qu'est la coquetterie, on construit des hélicoptères, des girafes et des bateaux en plastique, on fait des sirènes en mosaïques brillantes, des feux de camp deux fois hauts comme nous, on mange des croûtons de chèvre à la coriandre et aux baies rouges.
On se sent quand même un peu détachée. On voudrait s'élever comme avant, on voudrait bien, oui, sentir cet élan pur des joies tranquilles qui définissent le bonheur. On voudrait trouver refuge et se départir de cette espèce de tristesse malvenue dont on ignore la source.
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1 commentaire:
Glp. Mais non, tu ne l'ignore pas.
Gros câlin.
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