lundi 19 mai 2008
Au Cap 5: QUOTIDIEN
Travailler dehors. Pêcher la première truite qu'on baptise Tibert, rencontrer un bébé ours dans la clairière du haut et dévaler la pente à toute vitesse, terrorisé. Remplir les brouettes de bois à brûler, marcher devant la lune. Nommer les lieux: la Clairière-du-haut, le cagibot, la cabane des enfants, la grange-à-bois, la savonnerie, le trou de Marmot. Sonner la cloche à l'heure des repas pour rameuter la famille dissipée aux quatre coin de ce qu'on appelle le Domaine. Respirer, me vider la tête, ne pas penser au mariage de l'ex qui a eu lieu ou qui s'en vient dans les prochains jours, vouloir ignorer la date exacte pour ne plus pleurer. Me sauver un peu, peut-être, du pincement géant, des images qui hantent. Les laisser couler et s'évader dans les rebonds de la chute. Lire au soleil, étendre les taies d'oreillers de Roland pour chasser les remugles de boule-à-mite. Discuter tard le soir devant le grand feu, écouter les grenouilles, habiter la clairière qui étiole ses frontières sous le halo de la pleine lune. Avoir un peu peur de la zone d'ombre derrière le barrage des hêtres, parce que les sorcières ne sont jamais loin et que des âmes vivent encore ici. Prendre un coup de soleil dans le cou, préparer le dîner aux hommes qui bûchent, travailler l'après-midi durant avec l'ado en discutant de choses et d'autres. Bercer la pomponne et avoir les joues qui chatouillent à cause de ses cheveux mousseux, sentir la tête de mon Nico se poser sur mon épaule, geste si rare et si touchant. Trouver ici une seconde maison, une seconde famille.
Le pur bonheur.
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11 commentaires:
Réjouissant ! Lumineux. Majestueux. :0)
Si ça c'est pas le bonh... oh, attends, je l'ai déjà dit ça.
Z'êtes bien chanceux de pouvoir profiter de ce beau domaine!
C'est dur de revenir. Les lumières de la ville m'ont heurté, hier. Et le trafic aujourd'hui. Les téléphones, les fax, les courriels...arke! Vivement samedi qu'on y retourne! Entre filles, cette fois. Jardiner tranquille, marcher dans le bois, faire des améliorations locatives, boire du blanc, du rosé et manger santé. Et parler des hommes, il va sans dire!:0)
je (n'ai pas de mot).
oh.
*soupir*
et vive la paix campagnarde ! à l'année pour ma part !
T'en a de la chance d'avoir des amis qui possèdent un tel Domaine et qui t'y invite à bras ouverts.
Pour l'ex, garde des larmes (de joie) pour le jour ou on célèbrera le divorce.
Je t'embrasse et te fais un gros colleux moelleux de madame ronde.
La lilounette: eh ben... il fallait ça pour te faire sortir de ton silence. Je me disais bien que ça te plaîrait...
Do: Je sais. Je ne veux pas leur divorce, mais parfois, malgré toutes les heures et l'amour autour, je dérape, je glisse et je me perds. En secret. Je prends volontiers ton colleux d'amie. J'y ai goûté et c'est bon.
Black: Je ne sais pas encore si je suis faite pour ça à l'année, mais j'y retournerais demain...
Miléna, tu as goûté au câlin de Doparano ? Elle n'est donc finalement pas Anne-Archet/les deux roux ?
&: Ça fait mille fois que je te dis qu'elle n'EST PAS Anne Archet! Et ses câlins sont méga doux. Elle a des yeux de biche et une peau de satin, des lèvres pulpeuses et un sourire lumineux. Elle est belle. Et fine. :0)
Et là, elle sera rougissante devant tant d'éloges... je vois ça d'ici!
Effectivement! je rougis et j'ai chaud aux pomettes.
Eric, je peux pas croire qu'encore aujourd'hui tu crois que je puisse être un hybride entre Archet et les deux roux.
Ces 3 personnes sont authentiques, du moins les deux roux, je les ai vu, leur ai touché etc... crois moi, je ne suis ni l'une ni l'autre.
Merci Milena pour tous ces compliments en rafale. J'apprécie énormément même si je trouve que t'as le sens de l'exagération pas mal poussé.
Tu sais déjà ce que je pense de toi et de ton regard de feu...
C'est vraiment trop beau!!! Magnifique!
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