jeudi 17 juillet 2008
Pleine lune (bis)
J'ai envie de prendre une échelle et de monter là-haut. On pourrait s'installer sur des matelas dans les remugles de paille avec un tas d'édredons; on apporterait une ou deux lampes de poche, des Goglus et des morceaux de chocolat. Nos têtes ne tiendraient pas debout, on pourrait se rouler dans la poussière et tu bavarderais sur ma peau. Tu dirais des mots nus, des mots crus que tu me laisserais ensuite décliner en haletant dans l'obscurité. Tu me demanderais de parler, d'avancer comme dans les herbes humides en trébuchant, tu voudrais que je me mouille et que je sue. Tu irais chercher dans l'obscurité la veine battante sur mon poignet et celle plus nette dans mon cou. Tu te retiendrais à leurs pulsions jusqu'à ce que mes yeux trahissent tout à fait ce que je ne dirais jamais hors d'ici. Jusqu'à ce que l'espace autour rétrécisse assez pour que tu glisses sur moi, pour que tu entres en moi. On ferait l'amour en dessous du toit et au-dessus du vide, ta sueur prendrait l'odeur du bois, je suivrais les noeuds de ton ventre et de tes bras. Il y aurait des cheveux et de la sève partout, du chocolat fondu, de la salive et des larmes (les miennes, probablement). Comme des écluses pour laisser passer les vagues et les pics, mais aussi toutes ces lames brûlantes qui déferleraient sur ma peau à cause de ta langue et de tes doigts. Il ferait très chaud, là-haut. L'air ne passerait plus ailleurs qu'à travers nos soupirs. Tu ouvrirais la porte d'un coup de paume et tu me plaquerais la tête dehors. J'aurais des mèches collées sur le front. Toi, tu répondrais au hibou en hululant, pour rire.
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18 commentaires:
On aurait dix ans.
Nah... à dix ans les filles ne sont jamais aussi femmes et les gars ne sont jamais aussi virils et mâles!
Au fait, Milena, t'as son numéro de telephone? Je crois qu'il m'interresse.
Hum.
J'ai comme une émotion.
Faire l'amour n'implique pas forcément une pénétration virile et une femme femme. Je dirais même plus c'est chiant la pénétration ou alors pendant une partie de Super Mario Kart en se goinfrant de Nutella et de Fanta orange. Beuaaarrkkk!!!
Désolé.
Do: Pffft! Penses-tu que je vais te le laisser? Fichtre non, je le garde. Il est beau hein? Tu le vois?
Gom: Moi aussi. Et même plus qu'une, on dirait.
Jo: T'es weird.
ok ok, je te le laisse mais oui,je le vois pis criss, il me fait penser à quelqu'un, ça me choque de ne pas pouvoir lui lire.
Oh que d'émotions ici aussi! Pis tsé, j'ai lu ça en me levant! Ça start bien la journée!
Jo, moi je lis une histoire entre deux adultes vraiment très conscient de ce qu'ils font et non pas deux enfants... mais chacun comprends bien ce qu'il veut d,un texte.
Superbe Photo
Ce que je comprends, c'est que Miléna est super en manque.
Ya de la demande.
ou super comblée
Comblée dans les combles, c'est le comble.
Vous me faites marrer. Je vous laisse spéculer.
Miam ! C'est un texte en sfumato. Délicieux.
Du David Hamilton hard?
Malheureusement, ces moments ne durent jamis.
Rien ne dure jamais.
Tout est bien qui finit.
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