vendredi 20 juin 2008

Incursion






Tu veux savoir ce dont je ne me passerais jamais et tu es surpris que je ne réponde pas: "De toi". Tu me demandes comment est ma route et pourquoi je ne reste jamais en place. Tu penses que je devrai me poser un jour, que ce n'est pas une vie que toutes ces heures passées ailleurs. Tu dis que mes bagages sont trop lourds et que je suis souvent seule. Tu ajoutes que je suis loin, que mon frigo est vide, que mes plantes meurent et que personne ne sait trop où me joindre. Tu crois que je me sauve, peut-être. Tu m'avoues que je te fais peur, à force d'être nomade dans mon corps et mon coeur.

Tu me compares aux vents et souvent même aux orages. Tes mains sont sur moi comme des ponts-levis, des portes relevées pour me garder captive. Je ris sur tes lèvres en posant un doigt dans le sillon de ton front pour l'effacer. Il est de trop entre nous comme ces mots que tu lances pour harponner mes silences et me faire rester là.
Moi, ce que j'aime, c'est revenir vers toi. À chaque fois. Parce que tu vois, la route, je ne m'en passerais pas. Si je te dis que tu fais partie d'elle, tu me crois?

2 commentaires:

Fefille a dit…

..je t'envie moi de travailler sur la route. J'aime bien les gypsies...

McDoodle a dit…

Corps nomade mais coeur bien ancré.
Bonne et heureuse route !