Élire domicile dans une chambre avec vue. Avec toi. Ailleurs, sur le bord d'un grand Fleuve baisé par le soleil plongeant, étirer les rayons jusque sous les draps. Être ravie par la pluie qui me cloisonne dans ton cou, à l'abri des gouttes charriées en biseau, devenir une réfugiée dans tes bras.
Les typhons qui s'abattent entre nos murs chassent tous mes fantômes. Ils ne résistent pas à la teneur des mots que tu inventes pour les rompre. Ils s'évanouissent en faisant des bruits de pierres tombées, ils s'évadent et se dispersent par toutes les trappes ouvertes du plafond. Ils partent, un à un, écrasés par ton corps qui comble l'espace entre eux et moi. Je te laisse les combattre et me vaincre pour me porter à bout de bras hors d'eux, hors de moi.
Tes regards (présents) sont plus forts que mes colères (anciennes). Quand tu es parti, j'ai eu envie d'aller les jeter au large mais je ne l'ai pas fait. Je les ai tout simplement abandonnées là, entre mes mégots de cigarettes et mon mauvais café froid. Avant de quitter l'hôtel à mon tour, j'ai réalisé que c'était le lieu de ma reddition. Dans la chambre 5027, j'ai retrouvé une partie de moi.
5 commentaires:
Woah. Essaie de te rappeler du chemin, alors !
É. :0) Je ne vois pas comment je pourrais l'oublier.
J'aimerais vivre un moment comme ça aujourd'hui. Ça serait dans l'intention de fermer une porte pour toujours, avec sérénité.
Personnellement j'oublie, puis je me rappelle, puis j'oublie encore. Ce chemin est un labyrinthe pour moi.
Doodle: J'attendais ce moment depuis un bout de temps. Je te souhaite que le tien arrive bien avant. Vraiment.
É: La Gatchou a sûrement des antennes pour t'aider à retrouver le chemin, dans le labyrinthe.
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