mardi 4 novembre 2008

L'Esprit du Chemin 2

Partir, tout laisser derrière soi, le confort de son foyer et les êtres aimés. Ne prendre que l'essentiel sans trop lésiner, quelques vêtements, un duvet, un chandail et un imper au cas où.



Se limiter, restreindre, peser le tout, enlever, car moins le bagage sera lourd, plus le pas sera léger, plus tu feras l'expérience du peu de choses dont tu as besoin pour vivre.



Partir, prendre la route comme l'ont fait tous les pèlerins depuis des milliers d'années; réaliser que c'est le Chemin qui te fait pèlerin à mesure que tu découvres sa réalité, que tu te laisses imprégner par son esprit.



Marcher, un pas à la fois, marcher à la découverte de soi, à la rencontre de L'Autre. Si tu te laisses interpeller, sur le chemin tu deviens frère et sœur prêt à partager le peu que tu portes avec toi; tu es la main qui soigne, l' épaule qui console, le cœur qui entend ce qui ne se dirait pas ailleurs…



Marcher, s'ouvrir au monde, découvrir des lieux et des visages inconnus, entendre le silence et le bruit du vent, écouter sa douce musique. Se laisser imprégner par les beautés de la nature, se sentir si petit devant toutes ces merveilles.







Partir en toute confiance, sans savoir où on va coucher ni ce qu'on va manger, se sentir libre et en harmonie avec ce qui nous entoure.













Marcher, prendre son temps, apprendre à reposer ses pieds fatigués, à les dorloter, à se désaltérer, à ménager sa monture pour qu'elle nous conduise en sécurité au bout du Chemin, au bout du rêve.



Et lorsque la fatigue survient, marcher au rythme des bâtons et s'y accrocher…



Marcher avec cette idée de n'avoir en tête que le moment présent, sans aucun projet autre que celui d'avancer.





Marcher avec l'esprit et le cœur ouverts, prêts à accueillir et à partager des moments uniques et précieux, cadeaux du Chemin.






Photos et texte: M'man

4 commentaires:

Doparano a dit…

Comment ne pas revenir de ça completement transformée...

gaétan a dit…

Remplace marcher par pédaler et ça représente assez bien ce que je ressens quand je pars en cyclotourisme.
Magnifiques photos encore une fois et au plaisir de lire la suite du pèlerinage de ta maman.

Mek a dit…

Aaaaah ! On voit quand même que tu ne viens pas de nulle part ! Cette magnifique sensibilité n'est pas apparue dans un pétale de rose ou au creux d'un chou ! Eh, eh, eh. Super touchant.

Miléna a dit…

Non, effectivement, je ne viens pas d'un chou... C'est pour ça que j'aime bien lui laisser de la place ici. J'adore ses photos. Il me tarde de partir moi aussi. Même si je suis toujours sur la route, mon chemin est une boucle; j'ai envie d'un trajet linéaire et de dépaysement.