dimanche 15 juin 2008
Immobile, enfin
Le sommeil arrive plus vite, là bas. Suffit d'accrocher son cerveau à la patère près de la grande porte, de laisser la fenêtre ouverte et de se tourner de côté dans les odeurs de pluie. D'écouter le silence et les bruissements sauvages après avoir plongé les mains dans la terre, de s'étendre de travers dans les draps humides en soupirant profondément. Les nuits qui fuyaient dans l'effervescence reviennent à pas lourds s'accrocher aux paupières; on s'endort ennivré de coups de lunes, le visage rougit par les braises. Suffit de perdre ses pensées dans le ressac à minuit, de regarder les ombres de ses amis s'affaler dans le sable, de ne plus parler à l'instant où on a envie de tout dire. Suffit de rester immobile, enfin.
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5 commentaires:
Qui aurait dit qu'en allant faire un tour chez les insomniaques, j'allais trouver de quoi m'apaiser. Je retourne au lit, merci.
Doodle: Tout le plaisir est pour moi, vraiment. :0)
Qui aurait dit que je ferais office de berceuse. J'aime.
Ton écriture est luxuriante, Miléna. Un plaisir à tout coup.
...mais heureusement qu'il y a la nuit, quand la raison est endormie...
&: Le jardinage est productif. Ma tête s'évade et les idées poussent partout. J'arrache les mauvaises herbes à mesure et je laisse le reste pousser.
Black: Heureusement qu'il y a les nuits, oui. Et les aubes grises. Quant à la raison, elle me déserte souvent. Je choisis quand j'ai envie qu'elle soit là. Et ce n'est pas très souvent en dehors des heures ouvrables. :0)
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