jeudi 12 juin 2008
L'autre chemin
Tes mots ont dépassé ta pensée et c'était comme si je tombais dans un nid d'orties. Sous mon épiderme, les centaines de cils empoisonnés ont tracé des sillons hurlants. J'ai regardé mon sang perler. Hébétée. J'avais les bras pris dans les épines, mes pantalons accrochés de partout au milieu de la garenne. Je suis restée immobile pour constater l'étendue des dégâts. Tu as cessé de parler et j'ai senti la fuite des syllabes que tu voulais ravaler comme un reste de bile qui n'arrive pas à sortir. La honte t'as fait reculer d'un pas et mon regard de 1000 autres, je ne t'ai même pas demandé de m'aider parce que je ne voulais soudain plus rien de toi.
Tu as tourné les talons et dévalé le reste du sentier en glissant sur les branches pourries. J'ai réalisé que tu partais pour la dernière fois et je ne pouvais même pas baisser les bras. J'ai déchiré la peau de mon bras droit pour déprendre l'autre. De ma main libre j'ai enlevé en pleurant les aiguilles qui me retenaient. Au carrefour suivant j'ai trouvé une fontaine où je me suis lavée, où j'ai plongé la tête en fermant les yeux très longtemps, où j'ai tenu mon souffle, où j'ai bu pour transformer l'amertume. Les vieux qui tuaient le temps sur les bancs de pierre m'ont pointé la direction que tu avais prise. J'ai hoché la tête pour les remercier et j'ai suivi l'autre chemin.
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11 commentaires:
J'ai les pouels dressés sur tous les membres. Hiii !
Bon, là faut qu'on se parle dans le blanc des yeux...
Vas tu finir par l'Écrire ton roman, ton recueil de nouvelles ou peu importe la forme que prendront tes mots!!!
Je t'en conjure Miss, ne prive pas la masse de ce qu'une poignée de gens adorent.
Do a ce don d'être toujours plus rapide que moi venu le temps des supplications.
Et pourtant j'en rajoute.
Des fois je déteste te lire.
Parce que c'est pas assez long.
Parce que ça fait pas 200 pages.
Que c'est trop bon.
Je dis ça, mais je me sens quand même privilégié, que tu partages ça avec nous, ici, à l'ombre des pommiers, sur l'autre chemin...
Là j'ai l'air de radoter.
«Oh, tu dis ça à chaque fois, boh.»
C'est pas de ma faute.
Je réagis qu'à ce qui est bon.
Arrête de nous niaiser sivouplait, on le sait que t'as un manuscrit caché kekpart, sous le siège du conducteur.
Si y faut, je m'improvise éditeur.
Je garantis pas le résultat, quand même, un éditeur qui fait des fautes, c'est pas sérieux, mais bon, j'y mettrai tout ce que je peux.
Au moins, j'aurai été plus rapide que l'autre monsieur, la, tsé.
Pis moi j'veux les recettes !
Ben, les recettes pour faire des canapés, lors du lancement.
À la table ronde, j'suis la dernière à parler. L'important a été dit et je suis femme de peu de mot.
Je seconde.
Quand notre hôtesse aura terminé son truc, l'éditeur, ça ne sera qu'une formalité.
2h du mat' et je dors pas encore. Me relève et je vois tout ça.
Vous n'y allez pas de main morte.
Merci de me botter le cul.
(bruit de gougounne dans un fessier rebondi)
Et j'accepte de faire la préface de ton futur roman best-seller international traduit en 40 langues dont l'adaptation cinématographique mettra Johnny Deep en scène ;)
+ + +
Sinon je peux seulement être ton attachée de presse...
+ + +
En dernier recours : la présidente de ton fan club!
moi je peux le traduire en latin
Appreciate you bloogging this
Heello nice post
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